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A la rencontre de M. Raymond Achille

Bonjour M. Achille, vous êtes un ancien étudiant du programme de spécialisation en Suivi et Evaluation de SIPDEC en partenariat avec IUS.

Etant de la première cohorte, vous avez finalisé votre projet final dont le titre a été : « Mise en place et animation d’un système de suivi-évaluation du projet « Appui aux écoles publiques » exécuté par ADEMA dans le bas Nord-Ouest et financé par l’AFD et PARTAGE ». Vous travaillez aujourd’hui en tant que Responsable de suivi-évaluation à ADEMA.

1- Parlez-nous de votre projet final soutenu avec succès après avoir bouclé les cours des 2 sessions de ce programme ?


Le projet final a été la réalisation d’un stage pratique dans une organisation locale (ADEMA) dans laquelle j’évolue depuis plus de sept ans. Le suivi-évaluation n’est pas le fort de beaucoup d’organisations, ADEMA y compris. La mise en place d’un système de suivi-évaluation constituait l’une des priorités d’ADEMA dans son plan stratégique 2019-2024. La preuve en est bien grande, après l’élaboration du plan, dans son premier projet mis en œuvre la mise en place d’un système de suivi-évaluation a été l’un des résultats recherchés. Etant membre de l’organisation, conscient de ce manque et voulant apporter ma contribution, j’ai opté pour réaliser mon stage à ADEMA d’autant plus que je me suis déjà familiarisé avec l’environnement de travail, c’était donc un avantage pour avancer plus rapide.

2- Avez-vous rencontré des difficultés lors de la préparation de ce travail final ? Si oui, comment les avez-vous surmontées ?

J’ai rencontré une difficulté majeure et celle-là constituait le fondement même du travail. La surmonter était déjà de faire une partie du travail.

Le suivi-évaluation est un processus de récolte et d’analyse de données en vue de permettre de prendre des décisions éclairées. Mon premier obstacle rencontré était la non-disponibilité de données sur le projet. En fait, j’ai rencontré un grand problème lié à la gestion de données en général :

  • Pas de données de base pour les indicateurs pour un projet qui était à sa deuxième année d’exécution,
  • Les quelques documents existants n’étaient pas centralisés. Chacun des coordinateurs pédagogiques en avait une partie et il y avait des versions différentes d’un même fichier.
  • L’équipe de terrain du projet, les inspecteurs de zone et des conseillers pédagogiques de l’Etat avec qui ADEMA a signé un contrat de collaboration et leur donnant un complément de salaire, ne travaillaient pas à temps plein sur le projet. J’ai pu constater donc du retard sur les activités et la récolte de données.

Pour remédier à cette situation, j’ai élaboré un formulaire de collecte de données dans les écoles pour avoir les données de base de certains indicateurs. Puis, dans un premier temps, grâce à la formation de SIPDEC, j’ai amené l’équipe projet à centraliser/sauvegarder les dossiers du projet sur Google Drive et les synchroniser sur les ordinateurs. Dans un deuxième temps, avec le support d’un volontaire en suivi-évaluation, j’ai remplacé la sauvegarde Google Drive par OneDrive et les dossiers ont été aussi synchronisés.

3- Pourriez-vous nous décrire brièvement votre métier ainsi que vos missions aujourd’hui après votre spécialisation en Suivi et Evaluation ?

Actuellement, je travaille au programme éducation d’ADEMA en tant que Responsable de suivi-évaluation avec quelques actions sur la capitalisation. J’assure le suivi des activités et des indicateurs du projet. Je rapporte au responsable de programme et suivi-évaluation de Partage. Je construis des outils pour le suivi de certaines activités, gère la base de données du projet et coordonne la mise en œuvre de certaines actions. Le but est que dans les mois à venir je devienne responsable du suivi-évaluation sur tous les projets de l’Organisation.

4- En quoi diriez-vous que votre formation en Suivi et Evaluation vous est utile, aujourd’hui au poste que vous occupez ?

Je dois mon poste aujourd’hui à la formation en suivi et évaluation. Sans avoir suivi la formation, je ne pourrais pas solliciter le stage pour déployer mon savoir-faire pour arriver jusque-là. D’autant plus, je ne fais qu’appliquer à la lettre ce que j’ai appris à SIPDEC : l’Excel, l’analyse de données, la gestion de base des données relationnelles, la création de formulaire électronique avec Ona. Le système de suivi-évaluation que j’ai mis en place se réalise avec les outils appris dans le programme de SIPDEC.

5- Quels souvenirs gardez-vous de cette formation en Suivi et Evaluation ? Avez-vous des conseils à donner aux universitaires finissants ou professionnels intéressés à faire partie de la prochaine cohorte ?

Je garde beaucoup et beaucoup de souvenirs de la formation. D’abord, il s’agissait d’une formation très pratique, j’ai rencontré des professionnel.les de plusieurs institutions du pays. Toutes les connaissances que j’ai acquises, je les garde. J’aime beaucoup la méthode de travail, les cours en différé, beaucoup d’universités n’arrivent pas à cette dynamique jusqu’à présent. C’est à SIPDEC que j’ai appris de façon pratique à faire de la recherche. Pour finir, la formation m’a suscité à m’inscrire à une école de langue anglaise pour m’outiller davantage.

Grâce à mon expérience, quelques-uns de mes collègues sont intéressé.es à la formation, je les encourage vivement à se faire inscrire le plus rapidement possible car la formation est très riche et utile pour le suivi et la gestion même des projets. J’encourage donc tous.tes les universitaires finissant.es ou professionnel.les intéressé.es à la formation à ne pas tarder à vous lancer. Je vous le garantis, cela aura un impact significatif sur votre vie personnelle et professionnelle !

Merci!

Raymond Achille
Aout 2024